Pravins dans l'histoire locale, régionale et nationale.


Blason de la famille La Bessée
638, rue Nationale, Villefranche.

Alleu à l'époque carolingienne, Pravins a conservé son statut d'alleu jusqu'à la Révolution Française, c'est-à-dire une terre indépendante, jamais inféodée à un seigneur. Ses possesseurs ne devaient "ni cens ni servis".


Vitre La Bessée - Musée de Cluny, Paris.

Berceau de la famille La Bessée dès 1200 et peut-être même avant, cette famille s'est illustrée comme étant une de celles qui ont fondé la ville de Villefranche et participé à la rédaction de la charte de la ville avec le sire de Beaujeu, charte qui accordait un grand nombre de privilèges. Ces privilèges furent jalousement gardés par les échevins qui se sont succédés (dont de nombreux La Bessée) au cours des XIIIème, XIVème, XVème siècles 1.

En 1251, Pravins est un vignoble et appartient à Guy de La Bessée. En 1560 Louis Gaspard, un neveu de Jeanne de La Bessée transforme Pravins en maison-forte. Louis Gaspard est maître des eaux et forêts de Dombes et Beaujolais de 1561 à 1587 et capitaine de la ville de Villefranche de 1567 à 1573, pendant les guerres de religions 2. Apparenté à beaucoup de membres éminents de la Renaissance Lyonnaise dont l'illustre poète Maurice Scève, Louis Gaspard en fait une très belle demeure Renaissance .


Portrait de Maurice Scève

Au XVIIème siècle, Pravins passe à des cousins des Gaspard, les marquis Damas d'Antigny, installés en Dombes. Claude Damas, marquis du Breuil, fils d'Anne Gaspard, désirait posséder un vignoble en Beaujolais. Les marquis d'Antigny le garderont jusqu'à la Révolution Française. Au XVIIIème, ils font d'importants travaux pour consolider le bâtiment, l'agrandir et le mettre au goût du jour. Puis, en 1747, Pravins est affermé et Alexandrine Damas d'Antigny en recevra l'usufruit lors de son mariage, en 1751, avec le comte de Talleyrand-Périgord, mariage qui donnera naissance à Charles Maurice de Talleyrand, futur ministre de Napoléon Ier. Alexandrine le restitue, à la mort de sa mère en 1780, à son frère Jacques-François, légataire universel.


Alexandrine Victoire de Damas d'Antigny et Charles Daniel, comte de Talleyrand-Perigord. Fusain de H.P. Danloux vers 1773. Coll. privée. ©1989, délégation de l'action artistique de la vaille de Paris.

A la Révolution, en 1793, Jacques-François Damas d'Antigny vend Pravins à André Gayot de Saint-Eloy, marié à Marie-Louise Bernard de Lavernette, une cousine de Suzanne de Lamartine, chanoinesse au village voisin de Salles et tante d'Alphone de Lamartine, le poète.

Madame Gayot de Saint-Eloy réside à Pravins jusqu'à sa mort en 1830. Pravins est vendu en 1832 aux enchères à Jean Blanc, propriétaire à Denicé et négociant en vins aux entrepôts de Bercy. Voué uniquement à la vigne et au vin, le manoir est transformé en logements de vigneron et le restera jusqu'en 1970. Jules Henri Menut, l'arrière petit-fils de Jean Blanc vend en 1941 l'ensemble de Pravins à un notaire de Lyon, Joseph Mathieu, dont la descendante, Isabelle Brossard, est l'actuelle propriétaire. Depuis 1998, d'importants travaux ont été entrepris pour redonner aux bâtiments leur véritable caractère en respectant les transformations de 1560, de 1730, de 1810 et les ajouts de 1840 (cave et cuvage).

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